Flûte de paon
Est-ce parce que le paon est symbole d'immortalité ou de fertilité que son plumage a séduit plusieurs artistes (sur la photo de gauche à droite et de haut en bas : Absynthe Minded, Allison Crowe, Ani DiFranco, Goldfrapp, Iron & Wine ou India.Arie) ?
Pour les cinq belges d'Absynthe Minded, c'est sans équivoque à cause des ocelles, ces drôles d'yeux bleu-vert présents à l'extrémité de chaque plume. Les deux Al(l)ison - Crowe et Goldfrapp - ont, elles, été séduites par la traîne empruntée au volatile, par la parure qui magnifie une toilette raffinée et somptueuse. Le paon représenté sur la jaquette de l'album d'Ani DiFranco est sans doute le plus caractéristique et le plus conforme à ce qu'on se l'imagine : la roue du mâle pour séduire sa femelle, aussi colorée et chatoyante qu'une rosace de cathédrale, aussi psychédélique que le dessin d'un graphiste hippie ayant abusé de substances prohibées. India Arie, jouant la carte de l'exotisme colonial en fait un éventail et un chasse-mouches. Quant au paon d'Iron & Wine, il est stylisé, réduit à sa plus simple expression.
L'animal est pourtant supposé porter malheur à celui qui le possède, mais soit la malédiction ne s'applique que si celui-ci est vivant, soit les artistes ne sont pas superstitieux.
Une chose est sûre : ce n'est pas pour le cri de l'animal, particulièrement strident - mais oui, vous savez bien, vous l'avez déjà entendu dans un zoo ou un parc de château, ce fameux "Léon, Léon...." - d'ailleurs ne dit-on pas qu'il braille et criaille ?
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